mercredi 12 décembre 2007

Journal pays Marollais

Association

SOS Phuket : Plus de 40 000 ¤ au bénéfice des victimes du Tsunami

Créée à la suite du terrible raz-de-marée qui a ravagé le Sud-Est asiatique et les côtes de l’Océan Indien le 26 décembre 2004, l’association marollaise SOS Phuket a collecté, l’an passé, plus de 40 000 ¤ au bénéfice des victimes de cette épouvantable catastrophe naturelle. A cette occasion, sous l’impulsion de Montri Hautemains et Guy Maladena-Pougeolle, les habitants de la Communauté de Communes ont fait preuve d’un formidable élan de solidarité et de générosité.

« Dans un premier temps, ce drame nous a tétanisé », se souviennent Guy Maladena-Pougeolle et Montri Hautemains, lui-même originaire de la Thaïlande. « Puis, très rapidement, de nombreux Marollais se sont, spontanément, mobilisés et nous ont confié leurs dons en nous disant : vous, vous saurez quoi en faire ! Et c’est ainsi, qu’en quelques jours, nous avons collecté plus de 600 ¤ et beaucoup plus encore dans les jours suivants ».

Montri a alors pris contact, via Internet, avec l’hôpital public de Phuket pour que celui-ci centralise les dons et les répartisse entre les établissements et les familles qui avaient le plus besoin de soutiens, tout au long de cette côte thaïlandaise de 400 km, particulièrement touchée par le Tsunami. « Nous ne voulions pas d’intermédiaires et nous avions conscience qu’il fallait aller très vite », souligne Montri. « De plus, nous savions qu’il existe, en Thaïlande, les infrastructures nécessaires pour que les sommes collectées soient utilisés à bon escient. Nous avons alors fait un premier envoi de 10 000 ¤, le 19 janvier 2005 ».

Une générosité exemplaire

Tout au long de l’année, les dons venant de toute la France ont continué à affluer au domicile des deux Marollais. « Beaucoup de Français se sont adressés à nous parce qu’ils avaient lu le livre que nous avons écrit sur la vie de Montri et savaient que nous faisions régulièrement parvenir de l’argent en Thaïlande, à travers l’association que nous avons créé pour aider les enfants du village natal de Montri », explique Guy. Au total, 40 163 ¤ (263 452 francs) ont été envoyés à l’hôpital de Phuket entre le mois de janvier et l’automne dernier. « Quels que soient leurs moyens, les donateurs, particuliers de tous âges, associations locales, entreprises ou collectivités, ont fait preuve d’une extraordinaire générosité », s’enthousiasme Guy, rappelant, à titre d’exemple, que toutes les communes du Pays Marollais se sont fortement mobilisées, de même que la Communauté de Communes, qui a donné un millier d’euros.

Un film pour mieux comprendre

Enfin, au mois de novembre, Guy et Montri sont partis à Phuket pour rencontrer les responsables de l’hôpital et la population sinistrée. « Nous avons été merveilleusement bien accueillis et avons pu constater, sur place, que nos dons avaient été réellement utiles, tant pour acheter du matériel médical, que pour soutenir les familles les plus en difficulté ». Une expérience qui s’est traduite par la réalisation d’un film présenté, début janvier, avec beaucoup d’intelligence et d’émotion, aux habitants du Pays Marollais. « C’était bien la moindre des choses que de rendre compte de notre action à tous ceux qui avaient participé à la collecte », précise Montri.

Aujourd’hui, les responsables de SOS Phuket sont repartis en Thaïlande afin de poursuivre leur travail humanitaire, car les Thaïlandais ont, plus que jamais, besoin d’un profond soutien psychologique. Mais, même pendant leur absence, les dons sont toujours les bienvenus.

* « Montri, fils d’un paysan Thaï », éditions Bénévent

SOS Phuket, Guy Madalena-Pougeolle et Montri Hautemains, 22 rue de la Noë, 72260 Marolles-les-Braults

Carnet de voyage en Thaïlande

En février 2006, Guy et Montri ont reçus un trophée signé du Ministre de la santé du Royaume de Thaïlande, retransmettre par le Directeur de l'hôpital Patong, Dr. Thaweesak NETWONG et son Suppléant, Monsieur Padungkiet UTOKASENEE

Pour l’aide aux victimes du tsunami

Mesdames, Messieurs,

Nous rentrons de Thaïlande et de Phuket en quelques mots, voici l’état des lieux :

- la reconstruction est très rapide, au bout de dix mois, 80%, de celle-ci est réalisée ;

- la population active est pleine d’espoir. Les larmes des visages ont séché ;

- aujourd’hui la vie est au ralenti, les touristes boudent cet endroit paradisiaque. Nous pensons qu’il faudra attendre début 2006 pour revoir un peu plus d’activité ;

- enfin et surtout une autre vision de la vie est apparue pour le peuple thaï, pour les habitants de Kao Lek et de toutes les zones sinistrées.

CARNET DE VOYAGE

Nous avons été reçus royalement par l’équipe de l’hôpital Patong et avons pu visiter plus que nous ne pensions. Nous étions les premiers à les aider financièrement, et sommes les seuls à ce jour à poursuivre cette aide, et aussi les seuls à les visiter. L’équipe médicale fait partie aujourd’hui de nos intimes.

La solidarité a marché à fond dans cette région du monde. Les grandes infrastructures (ONG, entreprises privées …) réalisent de grands chantiers : construction des maisons, etc.

Un travail reste à faire, sur l’individu lui-même et ses besoins propres.

Dommage que là comme ailleurs, il y ait eu et il y aura encore des profiteurs, victimes, comme intermédiaires.

Nous avons avec nous plus de deux mille photos et six petits films d’amateurs, remis par l’hôpital de Phuket. Ces documents retracent la catastrophe et les moments qui l’ont suivie.

Pendant notre séjour, nous avons photographié et filmé la région du terrible sinistre, dix mois après. Un ami se charge de réaliser un montage documentaire sur DVD, destiné à vous être présenté, prochainement, sous forme de conférences et réunions d’informations.

Ce voyage nous a permis de constater le bien fondé de notre action grâce à vos dons, et de rapporter de vive voix combien vous avez été touché par le malheur de la population.

Aussi, les moments les plus difficiles étant passés, la population doit désormais se prendre en charge : c’est le message de l’hôpital. De notre côté, honnêtement si nous recevons, spontanément, des dons suites à nos réunions, nous les verserons en toute confiance à l’hôpital. Cette dernière a mis en place récemment un programme de formation de 1er secours, d’hygiène et de prévention sur le sida.

Point sur l’école de Kamala

Partiellement détruite, l’école de Kamala est en fin de construction. L’armée Thaïlandaise (le génie) a été chargée des travaux, sous le commandement du Roi : plus grands que jamais, les bâtiments accueilleront prochainement les enfants.

Point sur l’orphelinat de Kamala

Il n’y a pas encore d’endroit pour accueillir les orphelins. Ceux-ci sont, tous, sous la protection du Roi par l’intermédiaire des responsables locaux. Ils sont à présent dans des familles d’accueil, en attendant que leur centre soit terminé. Sur une vingtaine d’enfants rencontrés, sur ce site, deux seulement viennent de familles victimes du tsunami. Nous n’avons donc pas pu confier votre don au responsable des enfants, puisque tout est pris en charge par la famille Royale .Nous sommes contraints de respecter la coutume qui nous oblige, à respecter les désirs royaux.

De ce fait, il nous a semblé utile de confier votre don, via l’action sociale de l’hôpital de Patong vers des enfants de la rue. Ainsi, ces enfants livrés à eux-mêmes trouveront des soins gratuits prodigués par des professionnels. Dans des cas difficiles ils peuvent ausculter un enfant jusqu’à trois fois par semaine.

Croyez bien que nous avons mis tout notre sérieux pour gérer votre souhait.

Nous restons à votre disposition pour répondre à vos questions.

Bien à vous.

Montri Hautemains et Guy Madalena-Pougeolle
22 rue de la Noë
72260 Marolles les Braults
Tel : 02 43 34 52 44
Mobil : 06 87 09 32 53